Technicien – Lidl
Coucourses d’avant-hier.
Je vais chez Lidl et je prends pour un euros cinquante-six de pâtes qui vont me faire les dix prochains jours, il y a un kilo de fusili et un kilo de spaghetti, je remarque que les bio ont été remplacés par des aux oeufs, j’habite vraisemblablement pas dans un quarier de rupins, ainsi que des lardons, du concentré de tomates, des petits suisses, du gruyère râpé, du faux boursin, deux tablettes de chocolat qui laissent penser qu’il ne sera pas trop merdique au vu de l’emballage, encore d’autres choses qui m’échappent, j’en ai pour huit euros cinquante. La caissière est aimable, économise ses paroles, et a un gros accent portugais qu’elle dissimule comme elle peut. Il n’y a pas de verbe dans ses phrases. Le client derrière moi n’a que des grandes boîtes de bière blonde de luxe, il a le temps de se faire encaisser pendant que j’emballe mes affaires.
Je passe à l’épicerie orientale du boulevard, j’y prends une plaque de trente œufs, des olives, du piment, j’en ai pour cinq euros. J’aurais bien acheté de l’ayran mais c’est trop cher pour moi en ce moment. Un gosse insupportable échappe à l’attention de sa mère et fait volontairement tomber une bouteille d’un soda à la pomme. La bouteille éclate, le liquide a une odeur de produit nettoyant aromatisé, il est d’un vert quasiment fluorescent. Le caissier pleurniche sans pour autant blâmer la femme ou l’enfant, il appelle le manutentionnaire pour qu’il nettoie. En sortant, sans faire attention, mon talon gauche rencontre une expansion de la flaque, à un mètre cinquante de l’épicentre, ça poisse et ma chaussure adhère au sol et produit un bruit dégueu sur une vingtaine de mètres.
Tout se passe correctement, jusqu’à ce que je me fasse avoir de dix euros par le dealos.
J’ai attendu deux jours histoire d’avoir un peu de recul sur ce dernier point, après le mcheun.
Je mettrais un 4/10.