Ln-Coucourses chez Le Mutant
Alors, déjà, il faut vous représenter un hard discount régional qui comporte en tout et pour tout trois rayons. Placé juste à côté d’un Carrefour qui semble géant et qui pourtant n’est même pas un hyper
.
Je vais souvent aussi faire mes courses là bas, quand je suis trop en chien de thunes, alors que concrètement j’en ai pas pour beaucoup moins cher depuis qu’ils ont mis des marques dedans. Mais ça me donne l’impression de faire attention, vu que je n’ai strictement aucun choix dans les produits.
Aujourd’hui 16h45. Il reste au moins 6 places sur le parking de 20. C’est byzance. Je me gare presque où je veux, à savoir sur le petit îlot du milieu, proche de la porte et proche de la sortie, optimisation du temps de trajet au top, je me sens l’âme d’un Hitler marchant sur les Ardennes sur son éléphant.
Je rentre dans ce merveilleux petit commerce de proximité, j’ai devant moi 3 caisses dont au meilleur des jours d’affluence deux sont ouvertes. Et les barrières d’entrée. Et les paniers de courses. Je prends un panier l’air supérieur de la meuf qui sait très bien ce qu’elle fait, et j’avance sur les promotions d’objets pire que mal faits et totalement inutiles, genre un émulsifiant de lait. Allons bon. Emulsifiant. De. Lait. Nique sa race, je passe mon chemin.
Premier rayon : alcool. Je ne crois franchement pas que ça soit un hasard. Par rapport aux deux couples de pochetrons finis qui débattent de l’utilité de prendre un cubi de rouge quand on peut avoir trois bouteilles de rosé pamplemousse pour le même prix. Ils me font mal. Physiquement. Je décide alors de couper court à ce parasitage bruital, et j’attrape une bouteille de vodka de contrefaçon sous leurs yeux admiratifs avant d’aller en sautillant vers le fond du rayon : bonbons chocolats gâteaux gras.
Je me fie aux conseils de la diététicienne et prends donc 4 tablettes de chocolat parce que c’est mieux que des pitchs. (????? Enfin passons, je la paye pour me dire comment l’ado doit vivre sa vie, qui suis-je pour la contredire ?)
Je contrebraque ( parce que je connais ce mot super bien, moi) sur le rayon qui commence par : bouffe pour chien et chats, et qui se termine par : produits ménager, en passant par : saucissons, légumes et produits d’hygiène. C’est un peu foufou cette profusion de trucs alors qu’il y a 12 produits dans le rayon. On se dit que c’est chaleureux. Mais c’est un leurre. C’est slovaque.
Braquage violent à droite pour aller sur ma gauche à : fruits et légumes, je prends des kiwis, parce que la vitamine C c’est important, surtout quand on fume. ( c’est pas moi qui fume, c’est l’ado).
A ma droite : croutons soupes huiles, puis pâtes et gâteaux tout prêts et sucre. A gauche au fond on passe aux surgelés. J’empile le sucre, une poelée campagnarde et des gratins aux pommes de terre, tout en sachant que le sucre ne gardera pas tout ça au frais, mais j’ai une bonne nature optimiste, au moins la poelée gardera le sucre au frais.
Demi-tour gauche pour atteindre les yaourts, fromages, beurre, crème fraiche, frais en général, je prends de la bonne viande hachée à dcr j-2, parce que je vis dangereusement et que c’est largement moins cher. Et puis j’ai soudain envie de me faire des boulettes de viande, à moins que ça ne soit le petit qui m’ait donné l’idée mais qu’importe, vu que c’est moi qui l’ai fabriqué, son idée, c’est mon idée. Et fuck les rageux.
Soudain, j’aperçois les caisses.
Non je déconne, en fait, d’où qu’on se place dans le magasin, on les voit.
Je choisis celle de gauche, la seule ouverte, donc. J’attends patiemment que le vieux couple de devant avec ses 34 tickets de réductions en tout genre passent leurs 138 euros de courses du mois pour jeter d’un air préoccupé mon panier sur le tapis roulant. 64,32 euros. Un panier.
Heureusement que la caissière est toujours souriante, elle me reconnaît, me donne du bonjour madame. On se sent comme à la maison.
Je paye rubis sur l’ongle. L’air d’une reine. Je repars triomphante non sans jeter un oeil sur les poufs à 29,90 à l’entrée, et puis non en fait je décide que ça ira pour aujourd’hui. Point trop n’en faut.
Notation totalement objective : 7/10 parce que je le vaux bien.