15 octobre 2015

vendredi 18 heures 30 – gogogogogo

En rentrant, je commence à préparer un énorme splifton bien mérité. C’était sans compter un fâcheux oubli de mon paquet de tabac et de mon unique paquet de feuilles, quelque part, entre montrouge et saint-ouen.

Obligé de descendre chercher des feuilles – bordel, la vie est dure avec moi – et de la résine pour le reste de la vie, tant qu’à faire: c’est juste en face. puis j’irai chercher le reste de ce qui fait un gentleman dans ces temps si obscurs: deux litres de bière, et des olives à l’ail et au piment qui font re-roter de la bière.

je vais donc au tabac et prends deux paquets de feuilles, le temps d’en perdre un dans la semaine. Un flic a gazé puis brutalisé un gamin hier, devant le lycée juste en face du tabac. Mon quartier étant classé zsp, il est fréquent que des bourres soient garés en double-file et rackettent, entre deux parties de candy crush, de temps à autres les clients du four, ce que l’épisode d’hier nous aura évité pendant encore quelque jours a priori. C’est réglé en moins de cinq minutes – entre cinq pigeons devant, et dix derrière, et le colimaçon abrupt de l’escalier puant permet de ne pas se faire dévisager par ses collègues. C’est très habile, la cité a été pratiquement murée il y a deux semaines. Done, je sors, et me précipite chez monope.

Je prends quatre goudales. Je vais aux caisses robots, pas le temps de me faire jauger par des clients qui voudraient me faire croire que leur vie est plus saine que la mienne, pas envie de voir d’hôtesse de caisse, pas envie que ça dure trois heures, j’étais dans une belle dynamique. Six euros et quelques – putain, c’est cher pour être un peu bourré alors que shabbat commence à peine.

Direction le keutur et soixante-dix centimes de ces horribles olives à la marinade de fennec – mes préférées. Done. Je me casse.

Moralité: 6/10. Ma célérité me satisfait au plus haut point, malgré un meilleur bail sur les olives que sur le pilon. Et aussi, la fille du tabac m’a tiré une drôle de gueule sous prétexte que j’avais la braguette ouverte.